Le développement coopératif et mutualiste passe aussi par une posture philosophique, éthique et éducative originale
Martin, A. (2014). « Le développement coopératif et mutualiste passe aussi par une posture philosophique, éthique et éducative originale », In Hammond Ketilson, L. & M.-P. Robichaud Villettaz (dir.), Le pouvoir d'innover des coopératives : textes choisis de l'appel international d'articles scientifiques (p. 109-122). Lévis : Sommet international des coopératives.
Le présent texte soulève l’importance d’une réflexion sur les postulats philosophiques qui fondent, en amont, l’activité coopérative contemporaine. La coopérative est définie comme une association de personnes réunies sur une base volontaire afin de satisfaire des aspirations et des besoins d’ordre économique, social et culturel par le biais d’une entreprise collective où le pouvoir est exercé démocratiquement. De cette définition bien connue, une représentation particulière de l’être l’humain, un cadre normatif spécifique et des finalités existentielles singulières se dégagent. Le coopératisme se dévoile comme la possibilité d’un renouveau sociétal suggérant que le développement des coopératives et des mutuelles passe aussi par la reconnaissance d’une philosophie particulière qu’il semble urgent de se réapproprier. Cette pensée originale présente la coopération comme un outil éthique et éducatif de reconstruction du bien commun et d’un « vivre ensemble » authentique. La philosophie de la coopération mariée à une pratique correspondante annonce une oeuvre civilisationnelle pour notre temps.